Confrérie des chevaliers de la forêt et du bois
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Nos Buts : Sortir de l’ombre, témoigner
respect, gratitude, reconnaissance ;
Honorer celles et ceux qui
ont beaucoup donné, donnent encore et se sont
investis et s’investissent encore
pour la forêt et le bois ;
Le bois avance, le bois
c’est l’essentiel ;
« L’essentiel est que demeure ce qu’on a
réalisé », Saint-Exupéry
La forêt, le bois sont indissociables.
La confrérie rendra
hommage, gratitude, reconnaissance :
-À celles et à ceux qui se sont impliqués pour la forêt et le
bois,
-Aux victimes de la
tempête de 1999.
-Pour la gestion raisonnée et durable.
-Pour la promotion des métiers, des produits bois, des
activités qui s’y rattachent et qui doivent rester un outil de travail social,
culturel et économique.
L’action privée, qui a provoqué une
motivation collective, prouve que le pouvoir du dialogue, de l’échange, dans le
respect mutuel, peut être le moteur pour motiver et entraîner tout une filière
et amener un nouvel état d’esprit, pallier un manque.
Elle prouve aussi que :
Les solutions dépendent de la
solidarité réciproque, le respect, la justice.
De l’effort partagé dépendra la
survie de chacun dans le respect des différences, de la parole, de la chaleur humaine, de l’amitié, la
convivialité.
En montrant des images positives, on
capte l’intérêt, l’optimisme, l’enthousiasme, la motivation de travailler en partenariat.
Il faut s’accepter différents pour
trouver un sens à sa vie, s’investir, créer par l’échange, s’appuyer sur la logique, le bons
sens, la sagesse et l’expérience des anciens
L’espace de discussion s’élargit et
s’enrichit à chaque rencontre en mêlant travail, réflexion, convivialité,
amitié dans le respect et la tolérance, sans opposer les motivations et des
engagements de chacun, ainsi des solutions collégiales émergent-elles !
Il faut remercier ceux qui ont mis
sur rail ce vaste projet, ceux qui animent, ceux qui sont fidèles, ceux qui
nous ont rejoint et ceux qui nous rejoindrons…
« La sollicitude qu’un peuple témoigne à ses
forêts, marque le degré de
sa culture
intellectuelle et de son éducation
morale » Ch. FLAHAUT
Club des scieurs développeurs et de leurs partenaires
« relevée
sur la porte du pavillon yougoslave à l’exposition internationale de 1937 à
Paris"
Homme ! Je suis la
chaleur de ton foyer
Parmi les froides nuits
d’hiver.
L’ombrage ami, lorsque
brûle le soleil d’été,
Je suis la charpente de ta
maison
La planche de ta table.
Je suis le lit dans lequel
tu dors
Et le bois dont tu fais
les navires.
Je suis le manche de ta
houe
Et la porte de ton enclos
Je suis le bois de ton
berceau
Et de ton cercueil.
Je suis le pain de la
bonté.
La fleur de la beauté.
Ecoute ma prière, ne me
détruis pas !
Voici l’espace,
Voici l’air pur
Voici le silence
Ici commence le pays de la
liberté
Puisez dans le trésor des
hauteurs,
Mais qu’il brille après
vous
Pour tous les autres
Samivel
VIEILLE
CHANSON DU LAOS
Forêt de mon pays
Forêt des vieilles terres
C’est toi qui nous guéris
Des maux et des misères
Ô foret de la nuit
Quand l’homme désespère
C’est vers toi qu’il
s’enfuit
Comme on va vers sa mère…
TEMOIGNAGE DU PERE D’AUFERVILLE –AIN-
Pour l’inauguration du Mémorial des bûcherons tués dans
l’exploitation des chablis
Le 25 août 2004- Grandris – 69
Jean d’Auferville, homme de caractère. Défenseur de la vie, de
nos villages de montagne
Grand ami des gens de la forêt et du bois. (décédé
en 2007)
Forêt au bois dormant
Le roi de la forêt était
un arbre immense
Un sapin du Jura, un arbre
presque humain
Sa tâche était très noble,
chargée de surveillance
Il étendait ses branches
comme l’on tend sa main
Chacun avait son gîte en
ses branches coquettes
Le lierre sur son tronc,
un petit écureuil
Le geai et la mésange et
la brune fauvette
Tout un monde varié y
trouvait bon accueil
Ses voisins, petits
arbres, se sentaient protégés
Des frimas et du vent par
son feuillage vert
Que vienne la bourrasque,
qu’il se mette à neiger
Les arbr’ ne craignaient
ni l’hiver, ni l’été !
Quand l’automne pluvieux
mettait de la couleur
Aux feuilles d’arbres
caduques, pleurait la tourterelle
Mais, au pied du grand
arbre, chantait le promeneur
Ramassant en panier le
cèpe et la chanterelle
A l’arbre, le bûcheron
parlait à demi voix
Caressant son écorce en
caresse d’amant
Le roi de la forêt n’avait
pas langue de bois
Car ses oiseaux chantaient
Mais, un jour, la sorcière
des orages et des vents
Est venue massacrer la
douceur des forêts
En un coup de tonnerre, ce
qui auparavant
Etait beauté, bonheur,
mourra sous son arrêt
Adieu joyeux pinsons et
petits écureuils
Adieu l’ombre des feuilles
et la douceur des mousses
Adieu belles forêts, vous
n’êtes que cercueil !
Adieu nature vivante
Adieu ! Plus rien ne pousse
Pour sauver du désastre vinrent les bûcherons
Les larmes aux paupières
et les scies à la main
Les haches dans les bras
et la sueur au front
Belles forêts de jadis,
quels seront vos demains ?
Bûcherons aux mains
lourdes, vous serez les sauveurs
De nos forêts amies, de
nos arbres gisants
Vous saurez redonner à la
sylve sa douceur
Et réveiller
Dans la confrérie des chevaliers de la forêt et du bois
Cher Jean,
En te remettant ce médaillon
et ce bâton de marche en châtaignier, c’est avec un grand honneur que l’Observatoire
de la scierie et son club des gens du bois t’intronise dans la confrérie
des chevaliers de la forêt et du bois.
Le
châtaignier qui, selon les celtes, te représente le mieux.
Je
te prie de bien vouloir excuser nos ancêtres qui auraient pu, pour toi
spécialement, prévoir comme emblème le peuplier ! (de
France, je précise…)
Ce
peuplier dont tu t’es fait le chantre et le protecteur depuis des lustres mais
surtout depuis dix ans en prenant la présidence de
Tu
as effectué ta carrière dans les établissements Rabuel Caisserie à Cormoranche
sur Saône où tu as achevé ton parcours professionnel comme directeur technique
et commercial.
Né
dans une famille où le travail était élevé au premier rang, tu n’as pas cessé
de faire évoluer l’affaire familiale dans le chant des scies, l’odeur du bois,
les pressoirs en bois et ensuite les emballages divers et variés…
Cette
expérience accumulée t’a fait reconnaître par tes pairs qui t’ont confié à
l’heure de la retraite de multiples fonctions syndicales pour défendre le bois
et la forêt.
Tu
as reçu les insignes de chevaliers du mérite agricole et de la forêt.
Récompense de ton investissement et de tes convictions.
Comme
la fleur découpée en forme de lance, le châtaignier, dont selon les rites
celtes, est l’arbre qui te ressemble le plus, tu es un guerrier incorruptible.
Tu es symbole d’inflexibilité et de justice.
Il
n’est donc pas étonnant que ton souci de la perfection, de la justice te pousse
à aller toujours plus loin avec pour exemple ta lutte contre le PVC qui veut
anéantir le bois.
Tu
sais prodigué des conseils avisés auprès des spécialistes de la génétique afin
d’améliorer encore le peuplier…
Quand
tu prends une décision, tu la conduis jusqu’au bout quoi qu’il puisse en
coûter !
Entre tes paroles et tes actes,
l’adéquation est parfaite, harmonieuse.
Pour
les Celtes, tu incarnes « le porteur de lumière » !
Si tu portes la lumière aux gens du bois, à
ta famille, tu symbolises aussi l’homme de cœur et l’homme de passion.
Nous
nous connaissons depuis 1993… Cette année-là je t’avais interrogé sur les
problématiques du monde industriel dans le secteur du bois. Depuis cette
rencontre, tu n’as jamais cessé de suivre mes travaux, mes actions en faveur de
la scierie et de me soutenir ;
Tu
as d’ailleurs souvent rapporté à la fédération nationale du bois, et avec
pertinence, nos développements en insistant sur le fait que la scierie
française ce ne sont pas seulement 10 % des entreprises industrielles mais
aussi un ensemble comprenant 90 % de scieries artisanales.
Pour un homme venant de l’industrie, tu as
montré une belle objectivité et une ouverture d’esprit dont beaucoup pourraient
s’inspirer à l’heure où l’on parle constamment de développement territorial par
le biais d’un tissu économique !
Pour
terminer, Jean, nous voulons aussi te remercier pour ton soutien indéfectible
lorsque nous avons envisagé, puis concrétisé le projet du mémorial des
bûcherons de Grandris…
Car, plus que nul autre, Jean, tu connais
tous les maillons de la chaîne filière bois, de la plantation au meuble, ou
encore de la caisse en passant par la charpente…
Tu
respectes tous ces maillons et tu nous montres le chemin : en agissant
comme toi, on maintiendra le secteur bois, on le rendra compétitif en le
sortant à chaque fois que cela est possible de l’ombre de la forêt. Bravo
Jean ! Tu es un exemple à suivre …
Merci aussi à ton épouse qui soutient ta
démarche fusionnelle avec ce matériau bois si noble ! M.CHALAYER
INTRONISATION DE GILBERT LEVRAT
Dans la confrérie des chevaliers de la forêt et du bois
Cher Gilbert,
En te remettant ce médaillon en séquoia qui te rappellera
la stèle de Grandris et ce bâton de marche en sorbier c’est avec un immense
plaisir que l’Observatoire de la scierie et son club de gens du bois t’intronise
dans la confrérie des chevaliers la forêt et du bois.
Selon
les Celtes, le sorbier est l’arbre qui représente le mieux la générosité et
l’altruisme, deux de tes qualités.
Ton
principal désir est d’améliorer sans cesse les choses…
Tu
l’as prouvé dans ta vie familiale, professionnelle et associative. Avec Marie-Thérèse,
ton épouse, vous formez un couple solide vers lequel il fait bon aller afin de
prendre un bain de lumière aussi franc que généreux.
Gilbert,
tu n’as jamais failli à ton devoir de « père », même si tu devais
perdre une journée au bois ! pour t’occuper de ta
fille Anne, tandis que Marie-Thé s’occupait de ses malades…
Toi
et elle vous vous aimez, vous vous respectez depuis plus de quarante ans…
Gilbert,
ton souci d’embellir la vie, même lorsque les conditions sont difficiles, t’a
poussé en 1969, à voler de tes propres ailes, après avoir été salarié
(transporteur, bûcheron…).
Tu deviens donc à ton compte, bûcheron
débardeur puis, entrepreneur de travaux forestiers, et ce jusqu’en 2001 !
Tu
n’as jamais oublié le métier de bûcheron : tu as crié les difficultés de
ce métier par l’intermédiaire du syndicat CADETRAF, lancé en Rhône-Alpes par
Jean Gilbert, directeur de
Dans les années 90, tu as contribué à
monter la fédération régionale et la fédération nationale.
Ton
érudition, ton talent à manier la plume aussi aisément que la tronçonneuse te
permettent de t’adapter à n’importe quel milieu.
Tu
as écrit de nombreux courriers aux différents ministères pour faire entendre la
cause des ETF.
Bien
que tu sois fusionnel, tu es un être indépendant et c’est ce qui fait la force
de tes points de vue dont je me suis souvent inspiré dans mes travaux
journalistiques. Ces points de vue les dirigeants des orientations forestières
devraient s’en inspirer pour « avoir un peu plus les pieds sur la vraie terre
forestière »
Tu
es aussi soucieux du progrès puisque tu as toujours formé des jeunes et appuyé
les actions de développement des centres de formation forêt à Lamure sur
Azergues, Cruseilles et aujourd’hui Cormaranche en
Bugey)
Tu
as besoin des tes propres repères et tu n’oublies pas tes origines : ton
pays de l’Ain et ses grands sapins du lac Genin, ton
métier de bûcheron. En revenant aux sources, tu as montré, en entraînant
tes copains du bois derrière toi pour la réalisation du mémorial des bûcherons
victimes de la tempête de 1999.
Tu
as été avec eux une formidable courroie de transmission pour aider à porter et
à financer ce projet qui s’est concrétisé le 26 août 2004 à Grandris dans le
Beaujolais.
Aussi, Gilbert, l’Observatoire a été
heureux de te faire plaisir car cette idée de stèle et sans que nous le
sachions c’est toi qui, peut-être, l’a eu en premier. Tu voulais l’implanter
dans l’Ain, ce projet n’a pu aboutir malgré ton dévouement, ton envie, ton
désir profond, ta fougue, et tu le sais bien « nul n’est prophète en son
pays »…
Aujourd’hui,
Gilbert tu possèdes l’épanouissement d’un sage, alors, continue de nous
apporter la lumière, continue de nous illuminer de ta générosité, de nous ravir
de tes connaissances.
Nous
en avons tous besoin et nous en redemandons… Cher Gilbert, je te passe le
relais de la conduite de notre confrérie et te laisse le soin d’en dresser les
buts. M.CHALAYER
INTRONISATION DE GILBERT STORTI
Dans la confrérie des chevaliers de la forêt et du bois
Cher Gilbert
En te remettant ce médaillon et ce bâton de marche en cyprès,
c’est avec une grande fierté que l’Observatoire de la scierie et son club
de gens du bois t’intronisent dans la confrérie des chevaliers de la forêt
et du bois.
Selon
les Celtes, l’arbre qui te représente le mieux est le cyprès. A y regarder de
plus près et selon ce qui te caractérise, les Celtes ne se sont pas trompés.
Arbre aussi bien d’agrément, beau par son
port altier, qu’arbre de protection puisque solide brise vent
dans la vallée du Rhône.
Tu
es, Gilbert, un peu des deux à la fois. N’es-tu pas grand, toujours souriant,
la verve tellement facile pour animer nos débats ? N’es-tu pas costaud
pour affronter les tourbillons que suscitent toujours tes prises de paroles et
tes engagements passionnels.
On
l’aura compris, Gilbert, le cyprès s’adapte à tous les climats, fussent-ils
aussi doux que tourmentés !
Nous
retiendrons de ta brillante carrière que tu es ingénieur et architecte de
formation (mais « laisse-béton » tu as
préféré le bois. Heureusement pour nous car sinon tu aurais été un redoutable
concurrent…), que tu as été responsable construction au CTBA, que tu as été
délégué général de Fibra (Filière bois Rhône Alpes),
puis responsable de formation au CNDB (comité national développement du bois) où
tu as inoculé le virus du bois aux jeunes architectes, que tu es un
expert bois renommé, que tu es
expert de justice dans les litiges touchant à la construction, que tu es, à
présent, en charge du PEMM (patrimoine, environnement, métiers, matériaux) à
Mais
revenons sur ce que tu es vraiment.
Tu
as aspiré très tôt à gagner ton
indépendance. Une attitude qui t’est restée puisque par définition tu es un
être indépendant qui a besoin de se
démarquer des autres non par prétention
ou esprit de supériorité mais parce que c’est essentiel pour ton
évolution et ton cheminement.
Cela
n’a pas été sans difficulté, car lorsqu’un obstacle se présente, dans la vie
professionnelle comme dans la vie privée, tu es seul à pouvoir l’affronter.
Selon
l’horoscope celtique, certains te disent égoïste, alors que tu es respectueux de la liberté des autres et
que tu attends qu’il en soit de même à ton égard. Il y a en toi un côté ermite, une quête opiniâtre de la sagesse. C’est le contraste entre le sage que
tu es et l’hyper actif que tes nombreuses fonctions exigent. Tu as toujours,
selon tes amis, deux portables qui sonnent à la fois et trois cartables bourrés
à craquer sous les bras. Pourtant, tu sais être fidèle en amitié et renvoyer l’ascenseur sans « tralala »
(une qualité qui se perd) en venant comme aujourd’hui animer bénévolement et en
toute simplicité nos débats.
Rien de surprenant par le fait que tu sois
Gilbert, un humaniste reconnu. Ton
approche des problèmes économiques
déplaît à ceux (les accros de l’industrialisation à
tout crin) qui pensent que seuls comptent vitesse, rendement, efficacité,
performance, norme, standardisation.
Tu
t’es rapproché, ces dernières années, du monde artisanal et on comprend
pourquoi ! Ta passion de tout ce qui touche à la construction s’équilibre
mieux dans ce milieu où tu es chargé d’accompagner les hommes en repensant le métier et les pratiques.
Tu as compris que les hommes ne sont pas des « accessoires de productivité » mais bien plus nobles que cela,
ils sont de formidables vecteurs de développement de leur propre personne
et surtout des territoires où ils exercent !
Tu
es impertinent et impatient et tu bouscules tant les idées que les conventions
(cela t’a valu bien des déboires…)
Mais
ne change pas car c’est comme cela que l’on t’apprécie. Tu nous apprends à
regarder autrement le monde qui nous entoure et à « penser global »
avec une touche environnementale.
Pour toutes ces qualités, ces engagements, merci et continue à nous montrer
le chemin de traverse que tu suis
sans broncher en marge de la grande route, très fréquentée, d’une pensée utilitariste où la fin prend trop
souvent le dessus sur les moyens… M.CHALAYER